Nom : Sitka
Prénom(s) : Trinity Deï
Surnom(s) : Auncun
Âge : 18 ans
Origine : Américaine, Alaska

Études/métier : Art
Orientation sexuelle : Inconnue

Groupe : Joker

Pouvoir/particularité : Sa particularité ? C'est moi. Ho, quelle réalisation que voilà. Je n'ai pas eu l'honneur de me présenter à vous. Je suis Deï. Deï Sitka. Le défunt frère aîné de Trinity. Ai-je sincèrement à en dire plus ? Vous pourriez faire preuve d'un peu d'imagination, vous ne croyez pas ? Je la suis partout. Plus fidèle que son ombre. Trinity est née avec moi. Trinity mourra avec moi. Une âme errante qui n'a jamais trouvé le chemin vers l'au-delà. Ou peut-être vers l'Enfer ? Qu'en sais-je, je n'y suis pas. Trinity me voit. Elle est la seule. Je suis ce que certains appellent fantôme. D'autres esprit. Une âme errante qui vagabonde au gré de son noir dessein. Pourtant je ne suis pas seul. « Eux » aussi sont là. Ils sont toujours autour de nous. Certains endroits en regorgent, comme les cimetières. D'autres en sont vides. En fonction de leur humeur et de leurs frayeurs, certains nous veulent du mal, d'autres cherchent juste à dire au revoir. D'hier ou d'aujourd'hui, combien d'âmes ont fini leur long voyage sur terre après une vie misérable ? Combien n'ont pas trouvé la si recherchée issue de secours ? Trinity elle le sait. Trinity les voit et les entend. Elle ne peut les toucher, ne peut vous les montrer concrètement. Mais Trinity nous parle. Elle sait ce que vous ne saurez jamais. Elle voit ce que vous ne verrez jamais. Elle communique avec un autre monde, le notre au profit du votre. Trinity a peut-être un cœur qui bat. Mais elle n'est pas moins une âme errante que nous. Medium, direz-vous. Moi je parle de don. Elle parle de châtiment. Le monde m'a offert une seconde vie au travers de cette enveloppe d'irréel. Je compte bien m'en saisir pour la manipuler de ma voix à ma guise.

Look at you : Dois-je réellement perdre mon temps à la décrire ? Elle n'a rien d'attirant, alors pourquoi perdre votre temps à observer cette créature décharnée ? Mais il faut dire que regarder cette abomination respirer et vivre m'arrache de la satisfaction. Cette allure squelettique, cette peau aussi immaculée que la mort. Cet air outrageusement livide peint en permanence sur son visage. Qui donc pourrait s'intéresser à pareille existence ? Trinity n'a rien d'excitant. Vous pouvez penser que sa taille fine ses longues gambettes sont des atouts de charme. Mais je vous le dit, rien n'est plus écœurant que ce tas d'os recouvert d'un épiderme qui ose fouler le sol des vivants aussi impunément. Un poids plume d'une fragilité exorbitante, une mouche la ferait s'effondrer sur son passage... Quoi de plus ridicule. Et ses grands yeux vitreux d'une couleur d'hémoglobine. Combien de fois les a-t-elle essayé de les crever pour m'écouter ? Et sa longue chevelure nacrée... Ces longues mèches que certaines semblaient lui envier dans la rue. Elle les a coupées. Si courts qu'ils ne ressemblent plus à rien. J'étais si heureux quand elle a saisi les ciseaux et s'est débarrassée de cette serpillière qui lui couvrait le crâne. Mais désormais elle ne ressemble plus à rien. Qui portera son regard sur des détails tels que son nez ou ses lèvres lorsqu'ils seront incontestablement attirés par les bandages qui couvrent son corps ? Cette poitrine maigrelette. Ces vêtements insipides. L'être humain est une créature abjecte. La curiosité les ronge, les dévore du plus profond de leurs entrailles. Mais l'Homme aime ce qui est beau. Et Trinity ne sera jamais belle. Elle doit s'enlaidir. Elle doit être effrayante. Personne ne doit s'approcher d'elle. Poupée désarticulée à jamais abandonnée au fond du coffre à jouet de l'humanité. Brisée, brisée jusqu'à ne plus jamais se relever.

Deep in your mind : Elle ? Laissez-moi rire. Elle n'est rien. Son caractère ? Peut-on sincèrement dire qu'une poupée pense, pour commencer ? Selon moi, ce serait se leurrer et se bercer des doux rêves de l'enfance. Piètre idée que voilà. Trinity c'est... Le vide. Aucune expression aucun sentiment. Je crois surtout qu'elle a tellement peur de moi qu'elle n'ose plus être ce qu'elle est. Mais est-elle simplement ? Pourtant avant elle n'était pas comme ça. Au début, elle avait sa propre personnalité. Elle était... Différente. Perdue sur sa propre galaxie, entourée de ses amis imaginaires, comme aimaient les appeler nos parents... Elle parlait avec moi. Moi et tous les autres. Ce n'était pas ce qu'on pouvait appeler une enfant modèle. Elle a toujours été influençable. A ne toujours faire que ce que je lui disais. Plus le temps est passé, plus elle s'est effacée. Elle écoute, agit, mais ce n'est désormais plus selon son propre gré. Mais peut-être qu'elle refera surface ? Pauvre animal immergé sous la banquise. Advienne que pourra, le temps vous le dira.

Avant nous, il y avait eu elle. Elle, c'était Prima Sitka. Prima était parfaite. Prima était un modèle. Mais Prima n'est pas restée seule bien longtemps.
Je suis né le premier. Deï Sitka. Elle m'a suivi de près, Trinity Sitka, deux existences liées par une même destinée. Nous sommes ce que le commun des mortels appellent « jumeaux ». Mais qu'en est-il lorsque le destin sépare dès le grand commencement ces deux créatures ? Être de chair et de sang qui jamais n'aura connu son premier souffle. Aucun cri ne s'est échappé de mes lèvres. Seuls ceux de Trinity ont envahi la pièce, accompagné des pleurs de Père et Mère. Joie, tristesse ? Jamais je ne le saurai. Ils ont pris Trinity dans leurs bras, se sont enlacés et ont laissé la dépouille de feu Deï Sitka s'éloigner. Un regard, des sanglots. Puis rien. Oublier est un grand remède, diront certains. Mais quand vos parents ne vous ont jamais dit adieu ? Pouvez-vous partir sereinement ? Moi je n'ai pas pu. Alors je les ai suivi. Mes parents ne m'ont jamais vus. Mais elle me voyait. Celle qui avait eu la destinée la plus douce. Celle qui avait survécu. Celle qui avec Prima Père et Mère pouvait vivre. Celle qui pouvait respirer. Celle qui pouvait exister.
Déjà nourrisson elle me voyait. Elle gazouillait, bavait, riait. Mais en grandissant, elle n'a pas pu m'échapper. Vous savez, ces amis imaginaires avec qui tous les enfants ont joué une fois dans leur vie. Jamais personne n'a réussi à faire passer à Trinity cette vilaine manie. Mais je n'étais pas imaginaire. J'étais bel et bien là. Qu'ils me voient ou non.
Petite Trinity a grandi. Elle n'a jamais eu de caractère fort. Petite créature fragile qui répondait toujours oui aux doux désirs de ses parents. Enfant modèle. Comme Prima. Prima qui était bien trop parfaite. Prima qui était criblée de compliments, de bonnes qualités. Sans imperfection. Je détestais Prima. Prima avait plus d'attention que Trinity. Alors j'ai soufflé à Trinity de la tuer. Un simple accident. Elle l'a poussée dans les escaliers quand je lui avais tendrement expliqué que ça ne serait qu'un jeu. Personne ne serait blessé. Pensez-vous... A cinq ans, aucun enfant n'irait penser qu'être poussé du haut d'un escalier en colimaçon pourrait engendrer un quelconque mal ? Pas elle, apparemment. Prima n'y a pas survécu. Trinity a pleuré. Père et Mère aussi. Mais ils ne l'ont pas laissée partir sans un mot. Ils sont allés sur sa tombe. Souvent. Trop souvent. Jamais ils n'avaient foulé le sol de mon lieu de repos éternel. Mais elle, ils en étaient même arrivés à indiquer sur le calendrier quand ils iraient la voir. La pauvre vous comprenez.. Elle était si seule.
Mais dans tout cela, Père et Mère n'en voulurent jamais à Trinity. Vous comprenez, la sotte ne savait pas ce qu'elle faisait. Trinity s'est renfermée sur elle-même. Elle n'a plus osé me parler pendant quelques mois. Puis c'est revenu. Comment voulez-vous ignorer une personne qui est en permanence avec vous ?
Alors de son petit monde à elle toute seule, Trinity s'est créée un monde à nous deux. Sur mes conseils, elle a fini par comprendre que Père et Mère n'aimaient que Prima. Elle a donc décidé de s'effacer. D'être sans être. Elle ne parlait plus qu'avec moi. Et cette situation me convenait très bien. Père et Mère eurent peur. Leur unique enfant parlait au vide. Ils eurent beau essayer de la tirer de cette « folie » comme ils la qualifiaient. Rien n'y fit. Ils durent se rendre à l'évidence. Cette grand mère maternelle que tous taxaient de mutante... Tout ceci aurait-il eu un lien avec le passé ?
Elle écoutait ma parole comme celle d'un saint. Quel que fut mon commandement, elle l'exécutait. « Trinity, coupe toi les veines ». « Trinity crève toi l'oeil ». « Trinity cesse de manger ». Elle s'exécutait. Coquille vide qui ne répondait qu'à ce frère incorporel que j'étais. Père et Mère réalisaient petit à petit que tout ceci n'était pas naturel. Les noms de psychiatres s'accumulèrent. Les honoraires de médecins de toutes spécialités aussi. Personne ne sembla trouver quel était le mal qui rongeait Trinity. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux, plusieurs années plus tard ne laisse entendre ce que Père et Mère craignaient. Trinity était comme « ces êtres ». Elle était « différente ». Un nom sur toutes ces lèvres : Olstread.
Trinity avait 17 ans. Son mutisme envers les êtres vivants était devenu courant. Et petit à petit son monde s'était confiné à moi et « eux ». Elle voyait les esprits de plus en plus souvent. Les comprenait de mieux en mieux.
Père et Mère en eurent assez. Ils n'eurent d'autre choix que de l'envoyer ailleurs. Loin d'eux, loin du souvenir de cette pauvre Prima, cette enfant modèle qui avait été tuée par ce monstre de Trinity. Cette chose différente. Ils décidèrent de la renvoyer là d'où venait ce Mal. Dans cette ville « maudite ». Elle n'a rien dit quand Père et Mère la mirent dans l'avion. Mais une fois arrivée dans cet autre monde, cet institut, livrée à elle-même. Un déclic sembla se faire. Elle n'était pas seule. Avec moi, elle sembla réaliser que d'autres existaient. Financé par les maigres ressources acquises de Père et Mère, Trinity débuta une nouvelle vie au sein d'Olstread's Institute. Apprendre à contrôler son pouvoir. Apprendre à être un « mutant civilisé ».
Nous les esprits étions les seuls qui attirions son attention. Moi, Deï Sitka était le seul qui pouvait la faire agir selon mes souhaits. Pourtant arrivé ici, elle a semblé réaliser que le monde existe. Désormais ce n'était plus elle et moi. Mais elle, moi, et les autres.

Rang personnalisé : Ghost in the shell
Avatar : Rei Ayanami – Neo Genesis Evangelion

Comment as-tu connu le fofo : ♥

Règlement : quelle est la taille des avatars ?
Règlement : combien de mots dans les rp ?

Quelque chose à ajouter ? Meow